Test du Swimbot

Le jeudi 3 mars, à la piscine de Vllleneuve Saint Georges, ChronoMaîtres a organisé une séance de test du bonnet SwimBot à destination de 30 nageurs et coachs de divers horizons (triathlètes, nageurs Maîtres, confirmés ou pas) afin de recueillir leurs avis.

Triathlète et nageur maître, j’ai soumis également au test un prototype du produit où 2 exercices de correction étaient proposés :
-          Positionnement de la tête (steady head),
-          Effet bouchon (vertical streamlining).
L’interface proposée était une interface de développement et l’application n’offrait pas encore les différentes options qui seront disponibles dans la version commerciale (temps de passage, programmation de séances, analyse des données à postériori …).
Dans un premier temps, en voyant la taille du SwimBot, on craint d’être gêné une fois celui-ci glissé dans le bonnet. Les écouteurs par résonnance s’accrochent très bien par 2 petites pinces au bonnet sauf si celui-ci est en tissu. Les bips émis sont très audibles, les petites musiques ou paroles des choix d’exercices un peu moins.

Test du steady head (positionnement de la tête) niveau moyen :

Pour certains nageurs, plus particulièrement les moins confirmés comme moi, les bips sont très (ou trop) fréquents alors que pour d’autres, ils n’apparaissent qu’aux respirations. Le niveau d’expertise proposé (débutant, moyen, expert) dans la version définitive permettra à chaque public d’adapter sa correction. Une suggestion : au lieu de 3 niveaux, proposer un niveau d’expertise plus fin réglable grâce à un curseur.

La correction en temps réelle quant à elle, est imparable. La moindre déconcentration et un bip vient vous rappeler à l’ordre.

Test du vertical streamlining (effet bouchon) niveau débutant :

Certainement l’exercice où les bips ont été les moins fréquents. Il est vrai que le niveau proposé (débutant) laissait plus de marge technique aux nageurs. Certains, comme moi ;), ont même dû exagérer leurs défauts pour réussir à le faire biper.

Pour qui ?

Dans la version actuelles, nombreux sont les profils de nageurs (nage libre et dos) qui peuvent être concernés par le produit :

Les nageurs s’entrainant seuls avec le public ou non. Par contre, pour être efficace, le produit demande à être utilisé dans de bonnes conditions de nage. Si la ligne d’eau est surchargée et que le nageur doit prendre des informations qui perturbent sa nage, l’exercice ne servira à rien.
Les nageurs s’entrainant en club. Le produit peut être un complément pour le travail des éducatifs. Dans un groupe chargé, l’entraineur peut donner des exercices en autonomie grâce au SwimBot et recentrer son attention sur le reste du groupe.
Les nageurs effectuant de longues distances. L’intégration dans l’application de temps de passage peut permettre au nageur de gérer correctement son allure ; le bip des oreillettes étant plus audible que le son (ou la vibration) émis par une montre.

Conclusion

Si les perspectives montrées par les versions d’essais sont confirmées dans la version commerciale, le SwimBot devrait devenir un outil aussi indispensable pour le nageur que la montre cardiofréquencemètre-GPS l’est devenue pour le coureur. Même si le site proposera dans le futur des séances d’entraînement et élargira le champ des exercices proposés, le SwimBot ne pourra pas se substituer à un coach. Depuis de nombreuses années, les coureurs disposent de programmes d’entrainement dans des revues ou sur internet, de montres très techniques également et pourtant, au lieu de voir grandir la part de coureurs s’entraînant seuls, ce sont les coachs personnels, offrant des séances plus personnalisées qui ont fait leur apparition.

Eric Guyader